Voici un blog de Planète-Homéo que je juge manipulatoire,
avec explication de texte:
"Le Prix Nobel Luc Montagnier réhabilite les travaux de Benveniste"
Ce qui suit est le contenu de la page du site Planète-homéo à laquelle j'ai ajouté mes commentaires (en rouge)
La page date de Février 2010, mes commentaires de Mars 2011.
La référence exacte de l'article du Pr. Montagnier qui est interprété ici est:
Luc Montagnier, Jamal Aïssa, Stéphane Ferris, Jean-Luc Montagnier and Claude Lavalléee: La référence exacte de l'article du Pr. Montagnier qui est interprété ici est:
"Electromagnetic Signals Are Produced by Aqueous Nanostructures Derived from Bacterial DNA Sequences"
Interdisciplinary Sciences: Computational Life Sciences
Volume 1, Number 2, 81-90, DOI: 10.1007/s12539-009-0036-7
Nous vivons une évolution capitale de la recherche en biologie, qui s'apprête d'ailleurs à fusionner quelque peu avec la physique.
Bref résumé
En filtrant bactéries et virus, on obtient une solution qui ne contient plus aucune structure vivante, ni ADN.
Edouard Broussalian reprend là une affirmation du Pr. Montagnier dans sa publication,
mais nous verrons plus loin qu'elle est tout sauf démontrée..
Pourtant spontanément en 8 à 21 jours cette solution présente de nouveau les virus ou autres mycoplasmes de départ.
De plus on montre que la solution émet des signaux électromagnétiques pour peu qu'on la dilue.
Contrairement au sens commun habituel, plus on dilue, mieux le signal apparaît.
La encore, nous verrons qu'aucune preuve ne vient supporter cette affirmation...
Une intervention qui fera date et qui marque le début de l'exploration scientifique des propriétés des ultra dilutions, de l'implication des phénomènes électromagnétiques dans le phénomène du vivant. L'horizon ouvert par ces recherches est absolument vertigineux, je me propose de développer cela dans un autre article.
Ces travaux mettent à mal les arguments des mal-pensants qui se prétendent scientifiques
mais qui pourtant se permettent de juger une discipline qu'ils n'ont jamais étudiée,
Ca donne une idée du niveau des arguments... ca commence bien...
et nous ressassent le nombre d'Avogadro pour nous "prouver" que l'homéopathie n'est que de l'eau.
Nous n'en sommes visiblement qu'au début mais déjà c'est prometteur,
la piste est intéressante et permet de réfléchir aux bases philosophiques qui sous-tendent les médecines,
D'après Edouard Broussalian il existerait donc des bases philisophiques qui sont
propres aux médecines, la formule sous-entend qu'elles ne s'appliqueraient qu'aux médecines et pas aux autres sciences...
Dans le discours des homéopathes il y a en effet une volonté permanente de contester le fait que les principes de base
la méthode scientifique puisse s'appliquer à l'identique au monde du vivant. La méthode scientifique a pourtant fait largement ses preuves
dans le domaine de la médecine...
qu'elles soient allopathiques ou homéopathiques. Nous sommes visiblement à la veille
d'un changement de paradigme et je suis absolument époustouflé de constater que ces
premières découvertes semblent confirmer la vision des maladies chroniques de Hahnemann.
Ca s'appelle prendre pour argent comptant les déclarations du Pr. Montagnier,
mais nous verrons plus loin qu'il suffit de lire la publication pour ne plus être dupe.
Enfin, je trouve remarquable qu'un prix Nobel ait le courage de mouiller
sa chemise pour réhabiliter Jacques Benveniste honteusement humilié par ses détracteurs.
Critiqué ca c'est certain, et rappelons quand meme que ses résultats n'ont jamais pu être reproduits.
"honteusement humilié": le qualificatif me parait plus qu'exagéré, et avoir un martyr à pleurer fait aussi souvent
partie de l'arsenal manipulatoire des homéopathes.
Conférence du Pr. Luc Montagnier "nano-elements from pathogenic microorganisms" de Lugano, le 27 octobre 2007. Homéopathie, Mémoire de l'eau. Benveniste.
Voir aussi un article plus récent en anglais : Electromagnetic Signals Are Produced by Aqueous Nanostructures Derived from Bacterial DNA Sequences.
« Je vais parler dans ma langue maternelle. D’abord pour remercier les journalistes,
les organisateurs de cette conférence qui est un hommage à Jacques Benveniste qui était
un de mes collègues depuis longtemps effectivement, avec lequel nous avions collaboré au niveau de l’immunologie.
Au début, je ne l’ai pas suivi dans ses percées tout à fait nouvelles, mais il se trouve que mes travaux sur
le virus du SIDA ont conduit à se rapprocher un peu de ses idées, et c’est ce que je vais essayer
de vous exposer aujourd’hui.
Je crois qu’il faut rappeler la mémoire n’est ce pas ? la mémoire est fondamentale.
Si nous existons aujourd’hui, c’est grâce à deux mémoires :
-une mémoire très ancienne, la mémoire génétique, qui est basée probablement
sur plusieurs milliards d’années ; et nous avons cumulé, les être biologiques qui
nous ont précédés, ont accumulé d’énormes quantités d’inventions moléculaires,
cellulaires, organismes. Et nous bénéficions de cette mémoire.
Il ne faut pas oublier donc que nous avons cette mémoire biologique extrêmement fidèle
qui est aussi capable de varier, c’est cette mémoire du DNA. Le DNA est là.
-la deuxième mémoire que nous avons, qui est aussi importante, c’est la mémoire culturelle,
qui elle est beaucoup plus récente. Il ya seulement quelques milliers d’années
que nos ancêtres ont pu utiliser le langage, l’écriture et puis plus récemment
l’imprimerie, et maintenant la mémoire digitale internet. Et ceci est très important aussi,
sans les inventions de nos ancêtres, nous n’en serions pas ici aujourd’hui.
Tout ce qui est dans cette salle est lié à un patient travail d’inventeurs, de beaucoup
de personnes ou d’initiatives collectives, qui s’est accumulé et surtout a été conservé,
transmis d’une génération à l’autre. Cette transmission ne peut se faire aussi que grâce
à la première mémoire, la mémoire biologique.
Et donc la question que nous nous posons : « est ce que dans cette mémoire biologique,
est-ce qu’il n’y a pas eu avant le DNA, une mémoire autre, une mémoire de .. l’eau ? »
L’eau qui est un liquide extraordinaire nous disent les physiciens,
c’est un liquide extrêmement répandu, enfin un élément composant pas toujours à
l’état liquide mais extrêmement répandu dans l’univers, l’eau, et, d’autre part,
est-ce que cette mémoire peut encore exister à l’heure actuelle à travers le DNA et le RNA ?
C’est une question donc que nous nous posons aujourd’hui. Bien sûr, on ne va pas totalement
la résoudre, mais je voudrais donc vous présenter des résultats de biologie, mais
qui -je souhaite- intéressent aussi les physiciens car effectivement ce que je vais
vous montrer n’aura probablement ses explications non par la biologie, mais par la physique.
J’ai commencé d’abord à partir du virus du SIDA, à me poser la question :
« est ce qu’il y a des cofacteurs, qui causent le SIDA, avec le virus ? ».
Dans les laboratoires, nous savons que le virus est presque constamment accompagné de petites bactéries
qu’on appelle des mycoplasmes, qui n’ont pas de paroi. Et vous en avez ici un exemple, en forme de poire,
qui se fixe sur un morceau de lymphocyte, d’une cellule, et cette fixation par une protéine spécifique,
une Adhésine, permet au mycoplasme de pomper un certain nombre de métabolites de la cellule.
Ces mycoplasmes sont en effet des parasites facultatifs de nos cellules, qui peuvent être
aussi multipliés dans un milieu totalement acellulaire, un milieu assez riche, avec du sérum,
mais on peut aussi très bien les cultiver avec des cultures de cellules humaines.
Ces mycoplasmes font à peu près 300 nanomètres, alors que le virus du SIDA, HIV, fait environ 100 à 120 nanomètres.
Donc très naïvement, je me suis posé la question si on peut se débarrasser du mycoplasme
qui accompagne le virus par une simple filtration de 100 nanomètres qui va probablement éliminer
le mycoplasme. Et donc, voilà ce qui a été fait (affichage écran), on cultive des cellules
lymphocytaires humaines ou des lignées lymphoïdes, on les infecte avec
un mycoplasme, mycoplasma pirum, qui est un mycoplasme relativement fréquent,
qu’on trouve chez des donneurs de sang, qui est proche par ses structures du mycoplasma pneumoniae,
mais qui pour l’instant n’est pas connu comme étant pathogène. Nous avons aussi des indications pour
penser qu’il peut aussi causer des pneumonies comme mycoplasma pneumoniae.
Donc l’idée est de prendre un surnageant, et que l’on va filtrer à partir de filtres de 100 nanomètres
ou même 20 nanomètres, et ce qui a été observé, c’est que le filtrat lui-même quand il était incubé
avec des cellules humaines, non infectées, bien contrôlées pour être sans mycoplasmes,
et bien on retrouvait le mycoplasme au bout de 2 à 3 semaines.
Cette partie de l'intervention du Pr. Montagnier est
celle mise en avant par Edouard Broussalian
comme preuve d'un effet "mémoire de l'eau". Seulement en y regardant de plus près, dans l'article publié la mention
de ce résultat ne prend que quelques lignes se contentant de faire référence à une "communication personnelle",
sans le moindre détail (protocole expérimentale, résultats obtenus etc). L'unique passage est celui-ci:
We initially observed (Montagnier and Lavallee, personal communication) that some filtration procedures
aimed at sterilizing biological fluids can yield under
some defined conditions the infectious microorganism
which was present before the filtration step. Thus, filtration of a culture supernatant of human lymphocytes
infected with Mycoplasma pirum, a microorganism of
about 300 nM in size, through filters of 100 nM or
20 nM porosities, yielded apparently sterile fluid. The
latter however was able to regenerate the original mycoplasma when incubated with a mycoplasma negative
culture of human lymphocytes within 2 to 3 weeks.
Le paragraphe suivant reprend dans l'intervention du Pr. Montagnier ce petit paragraphe de sa publication,
mais rien de plus (L'essentiel de la publication du Pr. Montagnier parle d'ondes électromagnetiques
qui seraient émises par des solutions ultra diluées).
Autrement dit on a là un résultat présumé, mais rien à ce jour de publié, ce qui n'empèche
pas Edouard Broussalian de considérer ici ce résultat comme valide...
Il est d'ailleurs très étonnant que cette prétendue observation n'ait pas
fait l'objet d'une communication officielle. Car si on lit bien ce
qu'écrit le Pr. Montagnier, il aurait obtenu par filtration un liquide ne
contenant plus aucun mycoplasme présent dans la solution initiale, mais apres mise en culture
il les re-observe apres 3 semaines. En clair, il sait reproduire un organisme
vivant dans un liquide ou il avait disparu. Si une telle découverte était vraie,
elle aurait bien évidemment fait grand bruit dans les milieux scientifiques et
d'autres équipes se seraient empressées de la reproduire, tant cette découverte serait majeure.
Alors pourquoi garder les détails de ces résultats sous le coude aussi longtemps.
Au moment ou j'écris ces lignes, le papier du Pr. Montagnier a été écrit il y a plus de 2 ans,
et la prétendue découverte est jalousement gardée confidentielle...
Là, le schéma général de l’expérience est le suivant. Tout à fait en haut,
vous avez une culture de lymphocytes humains avec ce mycoplasme.
On le filtre d’abord sur un filtre qui va éliminer les débris et va laisser passer les mycoplasmes,
on va ensuite filtrer sur un filtre de 20 ou 100 nanomètres, et à ce moment là,
le filtrat en principe n’a plus de mycoplasmes.
Et ça on peut le vérifier avec des techniques moléculaires très sensibles,
qu’on appelle PCR, polymerase chain reaction, qui permet de détecter même UNE molécule de DNA.
Et la résultante montre que le filtre a bien marché, c’est à dire que la PCR,
et même une deuxième PCR que l’on appelle nested PCR « en nid ») est tout à fait négative.
Donc il n’y a plus de DNA dans ce filtrat. Hé bien si l’on met ce filtrat qui ne contient que de
l’eau pratiquement avec des sels, sur une culture de lymphocytes qui elle n’est pas infectée,
on va récupérer ce mycoplasme au bout de 8 à 21 jours, un peu plus quand on filtre à 100nm,
un peu moins quand on filtre à 20nm. Il y a à votre droite des expériences de centrifugation
pour montrer la densité de cette fraction. Normalement les mycoplasmes ont une densité extrêmement
précise qui est de 1,21. Hé bien si on centrifuge le filtrat sur un gradient de densité,
on s’aperçoit que le filtrat est infectieux dans presque toutes ces fractions.
C'est-à-dire que contrairement au mycoplasme de départ, nous avons ici quelque chose de très large,
d’une densité allant de 1,25 jusqu’à 1,15. Ceci montre que la fraction qui est infectieuse est
différente de la fraction de départ.
C’était la première expérience qui nous indiquait que PEUT-ETRE une information
génétique peut être transmise du DNA à quelque chose qui existe dans l’eau.
Et ceci va amener à collaborer, non pas avec Jacques Benveniste lui-même puisqu’il a malheureusement
disparu prématurément, mais avec sa famille, ses fils, mais aussi ses collaborateurs dont Jamal Aïssa
qui est ici. Nous avons donc fait une première étude pour savoir si les filtrats du mycoplasme
pouvaient être caractérisés du point de vue biophysique. Par exemple par l’émission de signaux
électromagnétiques. Et nous avons eu la surprise dès la première expérience –ceci remonte à plus de deux ans et demi–
et depuis nous en avons fait beaucoup plus bien sûr, de voir que ces filtrats pouvaient, à certaines dilutions,
émettre des ondes de très basse fréquence électromagnétique à partir de 500 à 2000 Hz.
Et la question est toujours posée de savoir la relation entre la présence de ces signaux
et le phénomène que je vous décrivais tout à l’heure.
Le principe est inspiré de la technologie mise au point par Jacques Benveniste et ses collaborateurs :
c’est de placer un échantillon -donc le filtrat- au dessus d’une bobine à solénoïde,
d’amplifier le signal électrique qui va résulter de cette solénoïde et ensuite de l’analyser
dans un logiciel sur un ordinateur. Voilà le principe et bien sûr il y a des détails qui sont
un peu compliqués car ce n’est pas si simple que cela.
Quand on analyse de façon brute les signaux qui sont émis entre 1 et 20.000 Hz,
on a quelque chose comme cela qui est évidemment très complexe et qui en fait dépend
d’abord du bruit de fond. Nous avons un bruit de fond un « noise » qui est probablement
lié à beaucoup de facteurs de l’environnement électromagnétique où nous sommes plongés.
Et on peut dire que plus nous allons dans notre civilisation digitale, plus nous sommes
entourés de signaux électromagnétiques de hautes fréquences. Mais ces signaux de haute
fréquence ont aussi ont parfois des résonnances de basse fréquence. C’est un facteur
très important et il y a aussi probablement le géomagnétisme, le magnétisme provenant des
particules que nous recevons du soleil, des astres. Donc c’est un bruit extrêmement compliqué,
mais ce qui est remarquable c’est un phénomène assez grossier que nous avons observé
–et qui est relativement facile à observer– c’est que quand il y a un signal positif,
il y a une augmentation de l’amplitude de ces
signaux et surtout la fréquence est différente.
C'est le point probablement le plus important de l'expérience: comment sélectionner
un signal positif d'un négatif. Au delà de cette phrase très vague, la publication n'apporte
aucune précision quantifiée, on reste dans la pure comparaison qualitative, alors quelle valeur peut-on y accorder???...
Vous avez en haut une analyse de Fourier pour rechercher des harmoniques de ces signaux et
vous voyez que sur le bruit de fond, en haut, vous avez surtout des basses fréquences,
notamment de la fréquence en jaune, qui est celle du courant électrique,
c'est-à-dire que chaque fois qu’il y a un conducteur près de nous, nous sommes exposés
à un champ électrique et ceci est montré ici. Mais si vous avez un signal positif,
vous avez une augmentation relative de signaux de plus haute fréquence : ici autour de 500 à 2000 Hz.
La réponse que nous observons en premier est une réponse relativement simple,
c’est OUI ou NON. NON c’est le bruit de fond, en haut ; OUI c’est un signal
avec une fréquence plus grande.
On voit ici l’augmentation d’amplitude,
La encore, on se contente de "on voit bien que...", mais rien de quantitatif.
ici l’analyse de Fourier et un autre type d’analyse de Fourier qui vous
montre les harmoniques. Ici c’était pris dans le continent d’Amérique du Nord où comme vous
le savez, le courant a une fréquence de 60 Hz, donc nous avons plutôt un pic de bruit de fond
à 60 Hz, mais aussi des harmoniques de plus grande fréquence. Et vous voyez un changement
vers des plus hautes fréquences quand il y a un signal positif. C’est pour l’instant
complètement empirique. Je parle de faits et pas d’interprétation.
Ce que nous allons observer c’est qu’il faut filtrer. Il faut travailler sur un filtrat.
C'est-à-dire que le micro-organisme de départ –et bien sûr nous savons maintenant que
ce n’est pas seulement les mycoplasmes mais aussi les bactéries classiques, des virus–
doit être enlevé pour détecter le signal du filtrat. Il faut donc filtrer par un filtre
qui élimine le micro-organisme de départ. C'est-à-dire, si on a des bactéries,
il faut filtrer à 450nm puis ensuite à 100nm. Si on a des virus il faut filtrer
même au-delà : à 100 voire 20 nm. Les virus ont une taille entre 25 et 100, 150 nm.
Donc voilà un petit peu la première loi : c’est une filtration qui est très importante.
La deuxième c’est qu’on détecte seulement les signaux à certaines dilutions.
Si le filtrat est trop concentré, on ne détecte pas les signaux. Vous avez
ici un exemple où on observe un signal en rouge entre les dilutions
10-5 et 10-8. Ceci est un artefact, c'est-à-dire que les structures qui émettent les
signaux sont bien présentes aux plus faibles dilutions, mais probablement –enfin là
on revient un petit peu dans notre interprétation– il y a inhibition du signal du
fait qu’il y en a probablement trop ; trop de structures qui émettent les signaux
et qui peuvent interférer entre elles. En fait vous verrez plus tard que c’est
probablement un réseau de structures aqueuses qui se forme et le réseau ne peut
pas vibrer s’il n’est pas suffisamment dilué.
Pour qu’il y ait une opération, il faut que les structures qui constituent le
réseau soient relativement séparées, donc il faut les diluer davantage.
Alors je peux vous dire qu’on peut diluer parfois à des concentrations
telles qu’il n’y a plus de molécules.
On rentre dans l’homéopathie, c'est-à-dire que par exemple pour une filtration
de bactéries, de colibacilles, on a des signaux jusqu’à 10-17, 10-18,
on peut montrer
qu’il n’y a plus aucune molécule présente dans ces dilutions
seulement personne n'en a jamais vu la preuve...
. Donc cela renforce
l’idée que ce sont les structures aqueuses qui sont émettrices. Voici un exemple
pour le mycoplasme pirum de départ, vous voyez qu’il y a des dilutions positives
à partir de 10-6 jusqu’à 10-9, et donc c’est aussi une caractéristique que les dilutions positives
se suivent toujours, ensuite elles deviennent négatives parce qu’apparemment il n’y a plus
assez de structures émettrices. Alors ceci est observé chez mycoplasma pirum,
mais aussi nous nous sommes adressés à des bactéries plus classiques et vous voyez ici une
liste qui n’est pas exhaustive, en fait nous avons maintenant fait un peu le tour,
on peut le dire, de toutes les bactéries pathogènes humaines, et toutes les
bactéries pathogènes humaines émettent, sont émettrices de signaux dans certaines conditions.
En ce qui concerne les virus, nous avons bien sûr commencé avec le virus du SIDA,
mais aussi le virus de la grippe, le virus de l’hépatite C, le CMV, donc nous
n’avons pas fait le tour complet des virus, mais on peut dire qu’un certain
nombre de virus sont également émetteurs.
Ce qui est intéressant, et qui nous a beaucoup surpris d’ailleurs, c’est
que ces expériences qui étaient faites au laboratoire, dans des solutions
pures d’une culture pure de bactéries ou de virus, on pouvait également
retrouver les mêmes types de signaux dans le sang de patients infectés.
Pour cela, on prépare le plasma, donc c’est le plasma au sens biologique du terme,
pas au sens physique du terme, bien entendu, de patients, et nous voyons que bien
sûr, des patients infectés par des virus ou des bactéries chroniquement
présentent ces signaux, on verra plus en détail tout à l’heure, mais aussi
des patients qui sont atteints de maladies qu’ils ne sont pas connues pour
être d’origine infectieuse. Ceci est très intéressant. Notamment,
la polyarthrite rhumatoïde, la maladie de parkinson, on peut ajouter
maintenant la maladie d’alzheimer, la sclérose en plaques, beaucoup de
neuropathies. Des animaux également infectés par des rétrovirus,
comme le chat affecté par le virus de la leucémie féline.
Alors que nous ne trouvons pas de signaux dans des cultures de cellules
non infectées, dans des cultures de champignons comme candida albicans,
et pas non plus dans le plasma de patients issus de différentes
pathologies HTA, diabète, arthrose, cancer du poumon. Ceci n’est pas exhaustif,
bien entendu. On n’a pas passé tous les patients de la terre, donc on ne peut
pas absolument rejeter la possibilité qu’il y ait des patients qui ne sont
pas infectés par un certain nombre de bactéries ou de virus qui puissent émettre des signaux.
En tout cas, pour l’instant, nous observons, et c’est la surprise,
des signaux positifs de bactéries dans la polyarthrite rhumatoïde et des
maladies neuro-dégénératives. Et ceci suggère donc qu’il y a peut être
une origine infectieuse parmi d’autres facteurs bien sûr, ces maladies
sont chroniques et multifactorielles, mais on peut donc voir là une application
au diagnostic précoce de ces maladies et aussi à leur traitement, éventuellement.
Alors je vais maintenant aller un peu plus en détails pour vous parler bien sûr des patients
affectés par le virus du SIDA. On a fait une collaboration avec les centres qui ont été
installés grâce aux gouvernements locaux et aussi à notre fondation ralliée à l’UNESCO,
en Afrique, notamment en Côte d’Ivoire, et aussi, plus récemment, au Cameroun.
La surprise a été que les meilleurs émetteurs de signaux étaient les plasmas de patients
traités déjà par les médicaments antirétroviraux. Vous savez que actuellement
on ne peut pas guérir du SIDA, mais on peut très grandement améliorer la condition des malades,
déjà pour leur permettre de vivre, éviter des infestions opportunistes, grâce à des combinaisons
de deux ou trois inhibiteurs du virus, de la multiplication du virus, et bien sûr, grâce à
ces inhibiteurs, on diminue ce qu’on appelle la charge virale, c’est-à-dire la quantité de virus
qui est dans le sang et on arrive pratiquement à éliminer cette charge virale, à la rendre
indétectable après 3 à 6 mois de ces traitements avec un mélange de deux ou trois inhibiteurs.
Et bien c’est chez ces patients, qui n’ont plus de charge virale détectable, c’est là qu’on détecte le plus de signaux.
Je dois dire qu’avant d’utiliser cette technologie, nous avions recherché aussi par
des techniques très sensibles de mesures du pouvoir infectieux du virus et nous avions
trouvé également que des patients très bien traités à charge virale indétectable par
des moyens moléculaires, hé bien contenaient encore des particules infectieuses que
l’on pouvait détecter sur des lymphocytes. Donc il reste ce qu’on appelle un réservoir,
ça c’est bien connu, on sait qu’on n’arrive pas à éradiquer l’infection par des traitements
antirétroviraux mais qu’il existe donc une fraction du virus probablement dans les ganglions
lymphatiques qui n’est pas accessible au traitement. Et c’est cette fraction, qui,
lorsqu’on arrête le traitement antirétroviral, hé bien va redonner du virus qui va
se multiplier de façon intense, ce qui oblige d’ailleurs à faire ce traitement pour toute la vie,
à chaque jour, sans arrêt, sans arrêt. Donc chez ces patients bien traités, bien répondants
au traitement antirétroviral, on trouve comme on dit ici, des signaux positifs, dans les
rangées de -5, pardon, de -6, de -7, -8, -9. -5 est négatif. Voilà ici un exemple, un patient,
donc, séropositif, traité par la trithérapie et qui n’a plus de charge virale détectable dans le sang,
et bien on trouve des signaux à -8, -7, -8, jusqu’à -9.
Alors on a fait bien sûr des études pour voir la stabilité des signaux et des structures
émettant les signaux dans le plasma. Le plasma est donc conservé à 4 degrés, il ne faut pas le congeler.
La congélation détruit les structures qui émettent les signaux et on s’aperçoit
que pour les plasmas qui ont été filtrés à 20 nm, en rouge, on a une assez grande stabilité.
Pour les plasmas qui ont été filtrés à seulement 100 nanomètres, au lieu de 20 nanomètres,
on s’aperçoit que les structures émettrices disparaissent assez vite, probablement
qu’il y a peut-être qu’il y à ce moment là un mélange de deux micro organismes peut être un mycoplasme,
qui lui, peut donner des signaux après la filtration à 100 nanomètres, et seulement le virus qui lui
va donner des structures qui sont filtrées à 20 nanomètres, qui passe les filtres de 20 nanomètres.
Et ces structures sont relativement stables, puisqu’on peut parfois les conserver jusqu’à 20-30 jours,
ce n’est pas toujours le cas, mais enfin, elles sont relativement stables. C’est une propriété importante,
parce que les physiciens, certains physiciens nous disaient ce n’est pas possible que ce soit
l’eau parce que l’eau peut former effectivement des clusters, des agrégats, mais
ces structures sont extrêmement instables. C’est de l’ordre de la nanoseconde, de la microseconde.
Là nous avons affaire à des structures qui s’auto entretiennent pour le moment et qui sont
relativement stables dans le plasma.
Ce n'est encore une fois qu'une interprétation personnelle de (présumés) résultats expérimentaux, mais rien
ne vient supporter une telle affirmation.
Ici c’est simplement un agrandissement, un zoom sur
deux patients qui vous montre les stabilités relatives et toujours les mêmes dilutions.
Donc on ne diminue pas si vous voulez les signaux par le fait qu’ils pourraient disparaitre
à certaines dilutions, ils sont toujours dans les mêmes dilutions, quelle que soit la durée de conservation.
Alors in vitro, nous nous sommes intéressés à un objet qui est très bien connu des biologistes,
c’est le colibacille, Escherichia coli. E.coli, il y a des monceaux de littérature, de livres,
de manuels, d’exbooks sur cette bactérie qui est vraiment le favori des biologistes moléculaires,
qui a permis de faire beaucoup avancer la biologie moléculaire.
Donc nous nous sommes concentrés un peu sur cette petite bête. Et là, on s’aperçoit que
on peut aller parfois très loin en dilution, on peut aller jusqu’à -18 pour avoir des signaux.
Donc à -18, il n’y a plus de colibacilles, qu’on a d’ailleurs filtrés, il n’y a plus rien, que de l’eau.
Et ce qui est important, c’est de voir que la réponse est aussi une propriété importante qui
ne correspond pas à la logique de bon sens en général des biologistes, c’est que les signaux
émis ne dépendent pas du nombre de cellules bactériennes au départ. C'est-à-dire, par exemple,
nous avons au départ une suspension très riche qui titre de 10 puissance 9, un milliard de bactéries,
par millilitre, et nous faisons des dilutions. On s’aperçoit que les signaux sont toujours présents,
avec les mêmes dilutions, jusqu’à 10 cellules. Il n’y a pas de proportionnalité entre les signaux
et la quantité de micro organismes qui émettent.
Donc ici, seulement 10 cellules bactériennes sont nécessaires et suffisantes. Alors bien sûr,
si on dilue davantage, bien sûr, on n’a plus rien, et on n’a plus de micro organismes, on n’a plus de signaux.
Il faut donc les micro organismes au départ, une toute petite quantité ; c’est intéressant,
parce que cette méthode peut être très sensible pour détecter une présence bactérienne en général très très faible.
Mais malheureusement on ne peut pas quantifier puisque le signal est le même quel que soit le nombre de cellules.
Nous avons également regardé des virus, d’autres virus que le virus du VIH sida, notamment la grippe, puisque
on a pensé aussi que peut-être on peut disposer ici, je dis bien « on peut »,
on peut disposer d’une technique de diagnostic de la présence de virus grippal très pathogène
telle la souche H5N1, pour la détecter de façon précoce. Il faut bien voir que nous détectons
ces signaux dans le plasma, donc dans le sang. Si un organisme par contre est très localisé
et n’émet pas de particules dans le sang, on ne pourra pas le détecter. Donc ça aussi probablement
veut dire qu’on ne pourra pas détecter des infections grippales banales où là le virus est
localisé aux muqueuses respiratoires, à moins que par contre, il puisse émettre des particules
dans le sang, et ceci peut être plutôt le cas des virus très pathogènes comme le virus d’origine
aviaire H5N1. C’est une possibilité, nous ne l’avons pas encore vérifiée.
Je viens également à la maladie d’Alzheimer, donc, nous avons fait une étude grâce à des collègues
cliniciens sur un cohorte de patients atteints, à la phase d’état, de maladie d’alzheimer.
Ce n’est pas une étude sur des phases précoces, et sur 17 cas, Alzheimer, 16 ont donné des signaux
dans nos plasmas
Pas de mention d'un échantillon témoin, de critère de sélection sur les signaux (donc déclaration sans
valeur scientifique...)
, dans les rangées -6, -8, -9, après filtration à 100 nanomètres.
Donc il s’agit de bactéries. Si vous voulez, pour l’instant, nos signaux sont les mêmes quel
que soit l’agent infectieux, ils sont similaires en tous cas, peut être sont ils un peu différents,
mais pour l’instant nos moyens de détection ne permettent pas de les différencier.
Pour l’instant, les signaux sont les mêmes quelle que soit la bactérie, et quel que soit le virus,
mais on peut quand même différencier entre virus et bactérie suivant la taille des nanostructures
qui émettent ces signaux.
Luc Montagnier mentionne ici pour la première fois explicitement les "nanostructures" du titre.
Malheureusement, si on lit bien
l'article, ces nanostructures ne sont qu'une hypothèse pour expliquer les résultats qu'il dit avoir obtenus (concernant
les émissions d'ondes). Mais nulle part il ne dit comment caractériser et/ou observer de telles nanostructures.
il est donc important de rappeler que ces nanostructures ne sont qu'une hypothèse de travail (il le confirme
lui même plus loin dans son intervention, passage que j'ai surligné en orange).
Donc la taille des nanostructures pour les bactéries c’est entre 20 et 100 nanomètres,
c'est-à-dire qu’on les laisse passer à 100 nanomètres, on les retient à 20 nanomètres.
Pour ce qui est des structures d’origine virale, elles passent des filtres de 20 nanomètres,
donc elles sont plus petites que 20 nanomètres. Alors nous avons différents types d’enregistrements,
voilà vous avez un enregistrement plus brut qui vous montre l’augmentation de fréquence
si vous voulez dans ce que sont les dilutions positives par rapport au bruit de fond.
Egalement, la polyarthrite rhumatoïde, une dizaine de cas a été positive, à des dilutions plus faibles,
mais toujours d’origine bactérienne, après des filtrations à 100 nanomètres. Voici les faits,
c’est des faits donc bien observés et qu’on a répété beaucoup de fois,
On est là au coeur du problème posé par ce papier. Il ne présente absolument aucune étude statistique
des résultats (les mots "statistical ou statistics n'y sont même pas écrits....).
Non seulement à aucun endroit dans le papier on ne saura combien d'echantillons
auront été testés pour une expérience donnée, a fortiori on ne saura pas combien d'echantillons
ont été déclarés "positif" dans les échantillons où on ne s'attend pas à ce qu'ils soient positifs,
ni combien d'échantillons ont été déclarés "négatifs" dans des lots où on s'attendrait à voir un effet...
Il y a bien mention d'échantillons témoins, mais on ne saura pas non plus leur nombre ni de quelle
façon la comparaison est faite entre lots expérimentaux et lots témoins. Et même avant de pouvoir
faire des statistiques, il faudrait indiquer précisément de quelle façon on sélectionne
un échantillon "positif" par rapport à un échantillon "négatif", ce qui n'est décrit nulle part dans ce papier.
On s'attendrait à ce que chaque graphique de signal donne lieu à un calcul de certains
paramètres qui puissent être comparés d'un échantillon à l'autre, alors qu'ici on ne
peut que supposer que la comparaison se fait de façon "visuelle" entre les graphiques
des spectres de Fourier (qui indiquent la répartition des différentes fréquences
présentes dans le signal étudié). Or une analyse sérieuse devrait indiquer un ou des
critères quantifiables permettant de distinguer le signal du bruit de fond, ce qui n'est
pas le cas ici. Le Pr. Montagnier n'aurait pas été prix Nobel que ce papier n'aurait jamais
pu paraitre en l'état (au moins sans ajouter beaucoup de conditionnels sur les résultats finalement
obtenus), puisque finalement aucun effet n'est prouvé scientifiquement dans cette publication.
le seul problème,
c’est le fait que le bruit de fond qui est à l’origine de ces vibrations car d’où vient l’énergie ?
L’énergie ne vient pas des structures, c’est une énergie de résonance,
c'est-à-dire que pour qu’on observe les signaux, il faut qu’il y ait un bruit de fond.
Si on supprime le bruit de fond, on n’a pas les signaux. Seulement le bruit de fond contient
lui-même à la fois des fréquences activatrices mais aussi probablement des fréquences neutralisantes.
Donc il y a tout un travail de recherche et de développement pour que on puisse calibrer et
obtenir uniquement des fréquences d’émission qui permettent la résonance.
Alors j’en reviens maintenant à
l’interprétation de ces résultats. Ceci résume d’abord un peu les faits.
Donc l’hypothèse, c’est qu’il existe dans l’eau des nanostructures qui se forment,
relativement stables, et qui s’auto entretiennent par leurs propres émissions de signaux,
et ces nanostructures sont plus petites que les organismes qui les émettent, comme je vous
l’ai montré ici par la filtration. Alors ça c’est un schéma très grossier qui peut vous
expliquer ce que fait le filtre et la filtration.
Les nanostructures émettrices sont en vert,
la bactérie est en noir et les petites sphères
sont des virus.
L'image que décrit le Pr. Montagnier est juste un schema, pas une observation expérimentale.
Quand on filtre à 100 nanomètres, on laisse passer les structures provenant des virus
qui sont en rouge ici, et on laisse passer également les structures qui sont en vert émises par la bactérie.
Si on filtre à 20 nanomètres, on a tout à fait éliminé les structures provenant des bactéries,
Le Pr de Weck semble peu convaincu de la pureté effective du produit filtré.
D'après lui les contaminations sont extrèmement dures à éviter dans les analyses
PCR (permettant de reproduire en grand nombre des séquences d'ADN). D'où l'intéret
d'avoir plus d'information sur le protocole expérimental de cette filtration, ce
qui n'a toujours pas été dévoilé publiquement à ce jour.
on a encore gardé les structures qui émettent des virus.
Ceci est très grossier.
Ce que aussi il faut voir, c’est que ces structures n’ont pas les propriétés du
microorganisme de départ, c'est-à-dire ces structures sont résistantes à la DNAse,
à la RNAse, aux protéines SK ; donc aux protéines qui attaquent les acides nucléiques,
les protéines sont résistantes aux détergents, aux agents chélatants et EDTA.
Par contre elles sont sensibles à la congélation, contrairement souvent aux
micro organismes de départ, c'est-à-dire que les virus résistent très bien au froid,
et bien les nanostructures qui sont dérivées des virus, elles, sont détruites par
le froid, la congélation à – 60 degrés. Elles sont également sensibles à la chaleur,
avec des variations, mais enfin, en général, à 70 degrés, on élimine ces structures,
enfin les signaux qui proviennent de ces structures.
Les densités, je vous l’ai déjà dit tout à l’heure pour mycoplasma pirum,
mais c’est à vérifier pour d’autres organismes, les densités sont assez larges.
Et donc, si on parle de l’eau, on pourrait penser à de la matière condensée,
parce que l’eau, bien sûr, c’est 1. Alors, que nous disent les physiciens, hé bien que l’eau bien
sûr s’organise en polymères, en oligomères, en polymères, par des liaisons hydrogènes,
mais qu’il y a également, en dehors des liaisons hydrogènes, relativement stables,
des liaisons van der Waals, qui peuvent se constituer et disparaître relativement facilement.
Voilà un petit peu ce que l’on peut dire aux physiciens pour l’instant.
C’est aux physiciens de nous aider, bien sûr, pour l’interprétation de cette structure, Il est dommage aussi que le papier ne donne pas le moindre
résultat chiffré sur les mesures de calibration, donnant ne serait-ce qu'une estimation
des amplitudes des bruits de fonds à vide. Enfin, une petite remarque sur le fond au sujet de cette expérience.
Dans le liquide, les supposées nanostructures ne devraient pas a priori
avoir une orientation particulière. Or détecter un signal avec une bobine
suppose 2 choses: d'abords qu'il y ait une direction privilégiée dans l'émission
de l'onde, car une bobine possède un axe de détection privilégié. D'autre part
les "nanostructures" devraient émettre leur signal avec une certaine cohérence de
phase. Cela signifie que si on regarde le champs magnétique de cette onde, celui
devrait être maximal en un point donné pour toutes les "nanostructures" ou presque au meme moment.
Si en effet à un instant donné, le champs pouvait être maximal pour une nanostructure x,
nul pour une de ses voisines, à mi-chemin entre les deux pour une 3e etc, la composante
résultante mesurée par la bobine serait nulle (on ne verrait effectivement
que du bruit de fond). Dans un liquide produit de façon homogène comme décrit dans
le papier, comment serait il possible que ces supposées nanostructures se mettent
à vibrer (électromagnétiquement) de concert et dans une meme direction...
On ne peut qu'être surpris par cette phrase. Pour qu'un physicien puisse donner
son avis éclairé, il faudrait qu'il ait un minimum d'information à sa disposition.
Or en ce qui concerne le dispositif expérimental, on peut aussi remarquer
que sans information complémentaire par rapport aux descriptions du Pr. Montagnier
ce dispositif est malheureusement totalement
impossible à reproduire. Le signal est capté par une bobine dont
on sait juste que l'impédance est de 300 Ohms, ce qui signifie qu'on nous donne la partie
dite "résistive" de la bobine, mais pas la valeur de son inductance qui est une caratéristique
essentielle de la bobine, voire la plus importante. On saura juste que c'est le même dispositif
que celui utilisé par feu Jacques Benveniste dans ses dernières expérimentations,
et Luc Montagnier cosigne d'ailleurs le papier avec d'anciens collaborateurs de
Jacques Benveniste, ce qui lui a justement permis de reproduire le dispositif expérimental.
Pour arriver à une situation pareille il faudrait que l'échantillon mesuré subisse
quelque chose comme une transition de phase avec brisure de symétrie comme disent les physiciens
(typiquement ce qui permet la création d'aimants permanents par solidification de fer liquide
par exemple).
Mais même à supposer que les "nanostructures"
tendent progressivement à toutes s'orienter dans une direction commune,
du fait que l'on est et que l'on reste dans un liquide, pourquoi cette direction serait elle
en lien avec la direction de la bobine à un instant donné, et que cette direction
reste stable dans le temps... Autant dire qu'il y a de quoi être dubitatif...
Mais ce n'est qu'une remarque, car pour le moment seul
importe le fait de savoir si la bobine détecte un signal ou pas et en l'état,
la publication du Pr. Montagnier ne démontre la présence d'aucun signal se détachant
du bruit de fond ambiant. Il affirme juste avoir obtenu ce type de signal
mais les informations publiées n'en apportent aucune preuve scientifiquement valable.
la grande question est de savoir si elles sont porteuses d’information génétique.
Pour l’instant, je vous ai présenté deux types d’expériences différentes, la filtration
et la recherche d’affectivité, pour mycoplasma pirum et aussi HIV, donc des
structures, qui apparemment, n’ont pas de DNA, mais gardent une information génétique,
et d’autre part des structures qui émettent des signaux, électromagnétiques,
en résonance, et est-ce que ces structures ont gardé une part de l’information
génétique de l’ADN, DNA, je serais tenté de le dire, je n’ai pas la preuve,
pour l’instant, bien sûr. Ceci est un pas de plus dans on peut dire, la science
fiction, je crois que Jacques Benveniste avait beaucoup d’idées très audacieuses,
et bien moi je suis un peu son tracé et j’aurais tendance à penser effectivement
que l’eau pourrait garder une information génétique comme elle garde d’ailleurs
une information biologique pour des molécules plus simples. C’est d’ailleurs
un travail de l’équipe de Benveniste, et pourquoi pas, ce que nous savons,
nous avons vu très récemment que la source des signaux dont je vous parlais,
c’est bien le DNA, l’acide nucléique d’une façon générale.
Alors pour l’instant, nous faisons ce travail avec deux idées en tête,
bien sûr d’une part, voir les applications, même si nous ne comprenons pas tout,
on peut penser qu’il y a peut être des applications médicales à ce système de
détection, donc nous essayons de mettre au point une machine qui permet de détecter
d’une façon relativement simple pour le clinicien qui permette de dire oui ou non
il y a une infection bactérienne derrière la maladie que vous étudiez, une infection
virale. Peut être dans un deuxième temps cette machine pourra raffiner l’analyse des
signaux émis et voir des différences entre les espèces bactériennes et les espèces virales,
évidemment là, on révolutionne le diagnostic.
Ca peut être aussi intéressant pour détecter des maladies qui ne sont pas connues
pour être infectieuses comme je l’ai dit tout à l’heure, et donc là mettre au point
des méthodes de diagnostic précoce et aussi de traitement pour ces maladies.
Enfin, pour AIDS, le système des signaux permet d’avoir un bon marqueur alors
les autres marqueurs moléculaires du virus ont disparu, donc pour étudier une
éradication possible d’une infection après la trithérapie.
Je voudrais terminer sur ce point. Enfin de notre part, il y a un travail
théorique à faire, et je voudrais proposer ici la création d’un institut
d’études avancées qui réunisse à la fois des biologistes et des physiciens,
des théoriciens, et des électroniciens de différents pays, qui permettent de
faire une sorte de brain storming et essayer de relier donc des observations
de la biologie et des théories de la physique de l’eau et je voudrais terminer par
cette citation de Carl Sagan : « Absence of evidence is not evidence of absence »
Merci beaucoup. »
Mais après 200 ans sans aucune preuve expérimentale d'un quelconque effet
de l'homéopathie, on est en droit d'être sceptique...
Lire la dernière publication en anglais du Pr. Montagnier
Bonjour,
plus récemment une mise en évidence de "cristallisation moléculaire" à.
http://www.lalsace.fr/fr/region/colmar/article/3458458/Voyage-au-coeur-de-la-molecule-d-eau.htmllien
Dommage! Cette page web n'existe plus (même en corrigeant le lien qui semble erronné...)
Cordialement.
Grand merci pour le lien!